5 Janvier 2009
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« Aux amis qui venaient lui rendre visite, il demandait systématiquement de lui apporter cette pierre... une pierre noire,précieuse...» ………………….. « Tu sais, cette pierre que tu poses devant toi... devant laquelle tu te lamentes sur tous tes malheurs, toutes tes souffrances, toutes tes douleurs, toutes tes misères... à qui tu confies tout ce que tu as sur le cœur et que tu n'oses pas révéler aux autres...» Elle règle le goutte-à-goutte. « Tu lui parles, tu lui parles. Et la pierre t'écoute, éponge tous tes mots, tes secrets, jusqu'à ce qu'un beau jour elle éclate. Elle tombe en miettes. » Elle nettoie et humecte les yeux de l'homme. « Et ce jour-là, tu es délivré de toutes tes souffrances, de toutes tes peines... comment appelle-t-on cette pierre? » |
Avant qu'elle ait ramassé son voile, ces mots surgissent: « Syngué sabour ! » Elle sursaute, « voilà le nom de cette pierre: syngué sabour, pierre de patience! la pierre magique! », s’accroupit auprès de l'homme. « Oui, toi, tu es ma syngué sabour! » Elle effleure son visage délicatement, comme si elle touchait réellement une pierre précieuse. « Je vais tout te dire, ma syngué sabour, tout. Jusqu'à ce que je me délivre de mes souffrances, de mes malheurs, Jusqu'à ce que toi, tu... » Le reste, elle le tait. Laisse l'homme l'imaginer. | |
Alors, il n’y a aucune fin heureuse! Il m'a dit: Si. Mais, comme je te l'ai dit, à condition de se résigner à un sacrifice et de renoncer à trois choses: l'amour de soi, la loi du père et la morale de la mère. |