4 Juin 2006
Chaque engin spatial envoyé vers une planète, un satellite ou l’un des petits corps du système solaire laisse des traces de son passage.
Débris mécaniques, gaz de propulsion ou micro-organismes terrestres peuvent ainsi être transportés dans l’environnement des corps célestes que visite l’Homme.
De toutes les formes de contamination, seule la contamination biologique est susceptible de poser des problèmes, car elle peut se propager.
Parmi les nombreuses sondes martiennes et lunaires, ou plus récemment, la sonde Huygens qui s’est posée sur Titan, la plupart ont été traitées avant le lancement, certaines ont cependant pu emporter des micro-organismes d’origine terrestre mais dans des proportions telles qu’ils ne peuvent pas présenter de risques pour les environnements dans lesquels ils ont été introduits.
Que se passerait-il si ceux-ci survivaient au voyage et trouvaient sur place une niche où se développer? Pourraient-ils contaminer biologiquement le corps visité ?
Il est quasi impossible que des micro-organismes terrestres trouvent en-dehors de la Terre les conditions propices à leur multiplication.
Pourtant, les grandes capacités de résistance de certains micro-organismes rendent plausible leur survie lors du voyage ou à la surface de certains corps célestes.
Pour les scientifiques, le risque d’une contamination, même peu probable, risque de fausser le résultat de certaines de leurs expériences.
Certaines missions spatiales comme la mission américaine Stardust ont aussi rapporté des échantillons extraterrestres. D’autres sont en préparation et pourraient revenir avec des échantillons, par exemple de la planète Mars.
Ceux-ci pourraient-ils contenir d’éventuels micro-organismes martiens ? Que savons-nous d’eux ?
Face à ces risques de contamination croisée entre la Terre et les autres corps du système solaire, les scientifiques ont élaboré sous les auspices du Cospar (1) une politique de protection planétaire.
Préserver les environnements extraterrestres et éliminer tout risque pour la biosphère de notre planète : ce sont les 2 impératifs pris en compte par les agences spatiales.