14 Avril 2011
Les moeurs de cet insecte sont assez curieuses. C'est en avril et en mai que la femelle meloë, pour pondre, creuse un trou qu'elle ne manquera pas
de reboucher après. Cette ponte se répète à trois et quatre reprises, à quelques jours d'intervalle. Le nombre d'oeufs fournis par une seule femelle est vraiment prodigieux. A la première ponte,
qui est, il est vrai, la plus féconde de toutes, elle produit plus de 4000 oeufs.
Quelques jours après la ponte, les larves de méloë (appelée triongulin) sortent en masse de terre et grimpent sur les fleurs aux alentours, en général des Composées comme le pissenlit. Là, elle attend le passage de son hôte, une abeille venant butiner. Son but est de se faire transporter dans une cellule pleine de miel. Elle est munie pour cela de pattes terminées par trois grosses griffes. Arrivée dans une cellule, elle dévore l'oeuf de l'hyménoptère dont elle prend la place. Le premier stade larvaire est terminé, la larve mue puis se nourrit du miel que renferme la cellule usurpée.
Le miel épuisé, la larve mue à nouveau, abandonne son hôte et se nymphose après une période de repos hivernale pour devenir l'insecte parfait.
(source = ChampYves "Côté nature" )